Défi technique Busard 2010 (Photos)

Le 13/11/2010 0

Dans Busard

Pour notre défi technique, nous avons voulu intégrer plusieurs aspects du scoutisme dont le dépassement de soi et la foi. Notre choix s’est très vite porté sur un lieu emblématique de notre région : le massif de la Sainte-Baume.

Nous avons donc organisé un raid de 32 kilomètres et de plus de 600 mètres de dénivelé.

Histoire de la Sainte-Baume: Ce massif abrite une grotte où a vécu Marie-Madeleine pendant 30 ans après avoir quitté la Palestine. Cette dernière est d’ailleurs enterrée à Saint-Maximin, une ville située à quelques kilomètres de la grotte. Ces reliques ont été mises à jour en 1279 par le futur comte de Provence, Charles II d’Anjou.

La grotte est alors devenue un lieu de pèlerinage et une hôtellerie a été créée pour accueillir les pèlerins du monde entier. Celle-ci est tenue par des Dominicains : les sœurs de Nazareth et les frères Prêcheurs.

Compte-rendu au jour le jour

6 février : Des Carrières du Chibron aux ruines du Haut-Latay

Nous partons des Carrières du Chibron le 6 février en milieu d’après-midi, près du village de Signes situé sur la face Sud-est du massif. Le début du parcours est plutôt simple avec un dénivelé très faible. Cela nous permet de nous échauffer avant l’ascension qui nous attend le lendemain.

Après avoir marché deux heures et rencontré plusieurs randonneurs plutôt étonnés de nous voir avancer vers la montagne à une heure si avancée de l’après-midi, nous rencontrons deux personnes plutôt suspicieuses à notre égard. Responsables scouts dans la région, ils veulent savoir à quelle unité nous appartenons et ce que nous faisons seuls au pied du massif de la Sainte-Baume.

Nous arrivons alors à la rivière du Latay (prononcer « lataïe » d’après les deux personnes rencontrées plus tôt) que nous devons traverser à gué. Un peu plus en amont se trouvent les ruines du Haut-Latay. C’est dans ces vestiges d’une vieille ferme qu’un refuge est installé. Nous mangeons à l’abri du vent mais préférons monter les tentes à l’extérieur pour éviter de dormir au milieu de la cendre qui recouvrait le sol de la pièce aménagée. Nous endormir est facile malgré le vent qui se plait à soulever les pans des tentes.

7 février : De la Chute du Diable à l’Hôtellerie

Devant la grotteAu matin du deuxième jour de notre raid, nous nous mettons rapidement en chemin pour profiter de la fraicheur du matin. Dès le début, l’environnement s’annonce grandiose, notamment avec la Chute du Diable, une chute d’eau encastrée entre deux blocs de calcaire. Peu après, nous arrivons à la fin de la pinède et continuons la montée dans une grande étendue déserte ponctuée de quelques bosquets.

C’est là que nous apercevons les glacières, ces bâtiments typiques permettaient de geler l’eau grâce à la fraicheur du climat de la Sainte-Baume pour ensuite l’apporter à Marseille et ses environs. Alors que le soleil atteint son apogée, nous rejoignons le Pas de l’Aï, un passage dans la roche du sommet de la montagne qui permet de changer de versant. C’est là que nous décidons de déjeuner, à l’abri d’un bloc de pierre. De ce point d’observation exceptionnel, nous voyons aussi bien la mer Méditerranée que les chaines enneigées des Alpes. Après avoir profité de la vue et du repas, nous amorçons notre descente vers le lieu dit Nazareth où se trouve l’Hôtellerie de la Sainte-Baume. En chemin, nous rencontrons quelques plaques de neige qui ne nous gênent nullement et rejoignons un sentier assez large et rectiligne. Appelé « Sentier merveilleux », celui-ci est parallèle à la ligne de crête et nous permet de rejoindre l’Hôtellerie en à peine deux heures.

C’est ainsi en fin d’après-midi que nous arrivons près de l’Hôtellerie. Nous décidons de nous reposer au pied d’un arbre immense avant que Clément et Thomas aillent s’enquérir auprès du frère en charge de l’accueil du lieu où nous pourrions dormir. Clément a, en effet, demandé plusieurs semaines à l’avance s’il était possible de planter les tentes sur le terrain de l’Hôtellerie. Ce à quoi les frères ont répondu par l’affirmative. Après les avoir installées à l’abri du vent, nous rejoignons le réfectoire. Nous avons pensé qu’il serait profitable pour tous de partager un repas avec les pèlerins de passage à la Grotte. Nous rencontrons là un couple d’Italiens agréablement surpris de nous voir camper un soir d’hiver sans adulte. Nous conversons sur le scoutisme en général et apprécions le repas préparé par une Sœur venue d’Espagne.

Après ce repas, nous rejoignons nos tentes et nous endormons rapidement.

8 février : De la Grotte Sainte-Marie-Madeleine au Plan d’Aups

Pic de Bertagne

Le dernier jour est déjà arrivé et se fait sentir. Un peu fatigués par la journée d’hier, nous commençons l’ascension vers la Grotte Saint-Marie-Madeleine. Un chemin pavé nous y conduit et nous permet de nous recueillir quelque temps dans ce lieu transformé en lieu de culte unique où l’humidité témoigne de la richesse du massif en eau. En repassant devant la chapelle des Parisiens en contrebas, nous croisons sans doute les premiers marcheurs à atteindre la Grotte après nous. Nous suivons un chemin qui longe une faille dans la falaise Nord et arrivons, après une heure de marche, sur la crête de la Sainte-Baume.

C’est à ce moment là que le brouillard est brusquement tombé et que le vent s’est mis à souffler plus fort qu’il ne l’avait déjà été. Nous continuons malgré tout à avancer et rejoignons une route longeant le GR. Cette route, qui relie les différentes stations radars et antennes de télévisions entre elles, est déserte et nous donne un sentiment de solitude. Au fur et à mesure que nous nous approchons de l’extrémité ouest du massif de la Sainte-Baume le brouillard se lève et un magnifique panorama s’offre alors à nous.

Celui-ci est encore plus incroyable une fois sur le Pic de Bertagne. Là, nous apercevons droit devant nous Marseille et son port, au Sud, le Circuit Paul Ricard et la Sainte-Victoire au Nord. Nous nous reposons quelques minutes et amorçons la descente vers Plan d’Aups. Après celle-ci, nous suivons un chemin rectiligne qui remplace une ancienne voie de chemin de fer. Par conséquent, nous marchons droit devant nous pendant plusieurs dizaines de minutes et arrivons finalement à notre point de rendez-vous d’arrivée. Avant de nous quitter et de rentrer chacun de notre coté, nous nous saluons et repensons à tous les évènements inoubliables qui ont marqué ces derniers jours.

Accédez à l'album photo de ce défi technique en cliquant ici.

Carte du raid de patrouille et principaux lieux 

(cliquez sur la carte pour l'agrandir)

 

Ajouter un commentaire

Anti-spam